Gestion de personnel
6 min.

9 gestes pour développer votre intelligence émotionnelle

Andrée-Anne Blais-Auclair
février 9, 2021
Jeune gestionnaire faisant preuve d’intelligence émotionnelle qui répond aux questions de ses collègues avec confiance

Manager ou salarié, vous deviendrez un véritable atout pour votre équipe en développant votre intelligence émotionnelle.

Maître dans l’art de motiver et d’inspirer vos collègues, à l’aise dans la résolution de conflits et habitué des relations saines, vous serez une source d’inspiration.

On pourrait croire que les émotions n’appartiennent qu’à la sphère intime. Pourtant, savoir comment les gérer est un gage d’efficacité et d’équilibre au boulot.

Dans un précédent article, je vous ai expliqué ce qu’était l’intelligence émotionnelle et l’impact qu’elle pouvait avoir pour vous.

Ici, je vous présente 9 habitudes à adopter pour développer votre intelligence émotionnelle.

1. Trouvez-vous un allié au travail

Vous êtes en colère contre un collègue et vous vous dépêchez d’en parler à d’autres membres de l’équipe, qui vous offrent leur soutien à coups de « J’te comprends » et de « T’as raison, ça n’a pas d’allure. »

Ce type d’échange ne contribue pas à la résolution de la situation. Il peut même avoir l’effet inverse en vous irritant davantage. De plus, ça vous empêche de voir la situation d’un autre point de vue. Finalement, ça nourrit un climat négatif puisque plusieurs membres de l’équipe sont dorénavant complices de cette colère.

L’objectif, rappelons-le, est de désamorcer votre émotion et d’agir rationnellement.

Choisissez donc une personne qui deviendra votre allié de gestion des émotions. Cette personne doit pouvoir vous offrir son écoute et être à l’aise de confronter vos idées si le besoin se présente. Ce sera toujours elle que vous consulterez lorsque vous ressentirez le besoin de ventiler.

2. Préparez vos échanges

L’intelligence émotionnelle suppose la capacité de contrôler ses émotions et de faire preuve d’empathie. Se préparer avant un échange important ou plus délicat peut remplir cette double fonction.

Vous devez rencontrer un salarié pour lui annoncer que vous n’êtes pas satisfait de son rendement au travail et la situation vous rend inconfortable. Prenez le temps de bien noter les faits : qu’est-ce qui est insatisfaisant par rapport au rendement de ce salarié? Est-ce qu’il arrive souvent en retard ou il ne sourit pas assez aux clients par exemple?

Si vous ne savez pas comment aborder la situation, demandez conseil à d’autres managers. Aussi, demandez-vous ce que votre interlocuteur pourrait vouloir savoir de plus. Ainsi, vous ne vous ferez pas prendre au dépourvu.

Cette préparation vous permettra de garder vos émotions à la distance nécessaire durant l’échange. De plus, vous pourrez mieux tenir compte de votre interlocuteur et faire preuve d’empathie par rapport à son vécu.

3. Pratiquez l’écoute active

L’écoute est le point de départ de la communication.

Pour développer votre intelligence émotionnelle, entendre ne suffit pas, il faut savoir écouter.

L’écoute active permet de vous montrer empathique et disponible pour votre interlocuteur. Ce type d’écoute permet de réellement comprendre ce que l’autre a à dire et de démontrer votre intérêt et votre sensibilité.

L’écoute active, c’est plusieurs choses :

💡 Montrez-vous disponible : pas de smartphone apparent sur la table ou dans votre main, ordinateur fermé, aucune distraction.

💡 Soyez empathique : mettez-vous à la place de votre interlocuteur. N’essayez pas de penser à comment vous vous sentiriez dans la même situation. Tentez de réellement saisir ce que l’autre vit.

💡 Reformulez : assurez à votre interlocuteur que vous avez compris en lui offrant une reformulation des faits nommés. Gardez vos interprétations pour vous.

4. Prenez du recul

Un salarié vient de vous aviser de son absence, quelques minutes seulement avant le début de sa plage horaire de travail. Vous êtes irrité et sentez qu’il sera difficile de ne pas le laisser paraître devant le reste de votre équipe. Votre colère monte.

Plutôt que d’être prompt, prenez immédiatement le temps de vous retirer, seul. J’attire votre attention sur le mot immédiatement. Respirez et rejoignez votre équipe quand vous serez à nouveau calme.

Pour éviter de laisser vos émotions prendre le contrôle, prenez du recul dès que le besoin se fait sentir. Il s’agit de l’un des meilleurs outils pour favoriser l’autorégulation, primordiale dans l’intelligence émotionnelle.

5. Posez vos limites

Ne pas respecter ses limites peut être une source de colère. L’aisance à mettre ses limites vient avec la pratique.

💡 Si votre petite voix intérieure vous dit non, écoutez-la. Dites non.

💡 Si mettre des limites est difficile pour vous, commencez avec des petites choses. Par exemple, un collègue vous invite à marcher alors que vous n’en n’avez pas envie. Plutôt que de faire semblant de ne pas être disponible, dites-lui simplement la vérité.

💡 L’humain vit le non comme du rejet. Donnez des détails quand vous mettez une limite : elle sera plus facile à accepter pour l’autre s’il comprend la raison.

6. Découvrez vos points sensibles

Que ce soit le stress, la fatigue ou la critique qui vous rend plus susceptible ou irritable, discutez-en avec vos collègues. Invitez-les à faire de même. Ainsi, si vous avez très mal dormi la nuit précédente et que c’est votre talon d’Achille, vous pourrez minimiser les contacts non essentiels durant la journée.

L’intelligence émotionnelle, c’est aussi de se connaître assez pour optimiser ses forces et adoucir ses faiblesses.

7. Pratiquez le recadrage

J’ai eu un patron pour qui la formation était facultative. Ironiquement, les multiples questions des nouveaux l’irritaient et il les associait vite à un manque d’autonomie. Or c’est comme ça que lui avait vécu ses débuts dans le monde du travail : il avait « appris sur le tas. » Pour lui, ça allait donc de soi.

Recadrer une pensée ou une émotion, c’est prendre une situation et l’explorer sous différents angles, pour lui donner une nouvelle orientation.

Ici, mon patron pourrait d’abord se demander pourquoi les questions des nouveaux l’irritent tant. Aussi, à ses propres débuts, comment aurait-il réellement aimé être formé? S’il était dans les souliers de ses salariés, poserait-il autant de questions?

8. Assumez-vous

Travaillez votre estime personnelle, car souvent, c’est le manque d’estime qui empêchera une personne de s’assumer. Si on ne s’assume pas, il devient impossible d’être authentique dans nos échanges et de réellement vivre nos émotions, sans honte ni gêne.

« Cessez d’être gentils, soyez vrais. » L’intelligence émotionnelle, ce n’est pas de réaliser des acrobaties afin d’éviter les malaises et les émotions négatives chez les autres.

« L’intelligence émotionnelle est ce qui nous permet d’utiliser intelligemment nos émotions, pour mieux gérer nos pensées et nos comportements, afin d’obtenir les résultats voulus. » Pour y arriver, il faut à tout prix se montrer tel que l’on est. Même si ça déplait.

9. Passez par-dessus vos jugements

Passer par-dessus nos préjugés, c’est difficile. D’abord, il convient de rappeler que tout le monde juge. Un jugement, c’est une impression, et des impressions, tout le monde en a.

Toutefois, on peut apprendre à ignorer nos préjugés. Pour y arriver, faites l’exercice de vous mettre dans la peau de la personne. Peut-être que si vous étiez dans sa position, vous auriez agi de la même manière?

L’intelligence émotionnelle pour se démarquer

L’intelligence émotionnelle n’est pas innée. C’est en se pratiquant qu’on la développe. Les personnes dotées d’une grande intelligence émotionnelle se démarquent. Leur authenticité est rafraîchissante et leur aisance avec les émotions nous impressionne. Elles savent rendre les autres confortables et désamorcent les conflits avec brio. Bref, tant de raisons pour en faire votre nouveau défi.

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